Alcool - Des pintes de bière alignées

Pouvez-vous boire de l’alcool et rester mince et en bonne santé ?

Quand je traîne le soir avec des amis ou ma famille, une question innocente revient souvent : “Je prends une bière, tu en veux une?”

Ma réponse est toujours la même : “Oui, prend moi une pinte !”

L’alcool n’est pas mon ennemi juré et encore moins ma kryptonite. J’ai beau être l’auteur d’un site sur le fitness, la nutrition, et la santé, je n’en bois pas moins de l’alcool de temps à autre, et particulièrement de la bière, que nous apprécions beaucoup dans l’équipe Fitness Heroes.

L’alcool a 2 aspects, dont vous avez sans doute exploré les subtilités : en petite quantité il est délicieux et accompagne très bien certains plats, et pourrait avoir des bienfaits pour la santé. Mais en trop grande quantité, il vous amène des ennuis : vous draguez la mauvaise personne ou décidez de vous battre contre ce grand gaillard qui vous dépasse de 50 cm.

Pour vous aider à y voir plus clair sur ce nectar que nous goûtons tous à un moment donné, et vous expliquer comment le consommer pour réduire ses aspects négatifs au maximum, nous avons mené l’enquête.

Sirotez un verre d’eau, et entrez dans le monde de l’éthanol.

Sommaire : 

1) Qu’est ce que l’alcool ? Approche pratique
2) Les effets négatifs de la consommation d’alcool
3) Les effets positifs d’une consommation modérée d’alcool
4) L’alcool fait-il prendre du poids ?
5) Alcool et sport sont-ils incompatibles ?
6) Comment boire de l’alcool ? Quel alcool choisir ? Notre philosophie
7) Quelques règles qui vous sauveront la vie en cas de soirée arrosée

 

Un homme se sert un verre d'alcool

 

 

1 Qu’est ce que l’alcool ? Approche pratique

 

Commençons par préciser un peu la nature de l’alcool. Quand on boit tranquillement une pinte, on essaye de ne pas penser au contenu du breuvage, ni à ce qui se passe dans notre corps.

Heureusement, nous l’avons fait pour vous.

L’alcool, de son nom scientifique “Ethanol”, est un nutriment. Tout comme les protéines, les glucides, et les lipides, l’éthanol vous nourrit et vous apporte une certaine quantité de calories.

Pour être précis :

1g d’éthanol = 7 kilocalories

A chaque fois que vous buvez un verre d’alcool, votre alcoolémie (quantité d’alcool dans votre sang) varie. Si vous dépassez 4 grammes d’alcool par litre de sang, vous risquez la mort, et si vous dépassez les 5 grammes par litre de sang, alors l’issue mortelle est absolument certaine.

 

Un homme inconscient suite à un excès d'alcool

 

Mais pas de panique, en buvant modérément, vous êtes naturellement très loin de ce dosage mortel. En moyenne, les gens qui consomment de l’alcool sans addiction atteignent une concentration de 0,5 grammes par litre de sang, et sont à peine euphoriques.

Pour les fêtards en revanche, si la concentration dépasse 1 gramme par litre de sang, des effets comme l’étourdissement, la perte de repère et une faible motricité, suivis de vomissements se font ressentir (tout le monde découvre ces sympathiques symptômes au moins une fois dans son existence).

Veillez quand vous buvez à rester à moins d’1 gramme/litre de sang, et rappelez vous que la limite pour conduire est de 0,5 gramme par litre, soit environ 2 verres (un petit verre s’il a été bien chargé). Nous reviendrons plus bas sur la définition de “modération”.

Sinon vous savez ce qui arrive quand on devient alcoolique : lésions permanentes au cerveau, destruction du foie, cancers, etc.

Une fois ces sages paroles énoncées, venons en à présent au cœur du sujet. Sans addiction, quels sont les effets positifs et négatifs de la consommation d’alcool? Et comment en consommer pour n’en tirer que du positif, et ne pas perdre les bienfaits acquis par une bonne hygiène de vie?

 

De l'alcool flotte dans de l'eau

 

 

2 Les effets négatifs de la consommation d’alcool

 

Malheureusement, nous allons commencer par les effets négatifs. Mais c’est pour mieux nous intéresser aux aspects positifs par la suite.

La logique est simple : c’est la quantité qui fait le poison. Dépassez une consommation modérée (2 verres par jours maximum pour les hommes, 1 verre pour les femmes, plus de détails plus bas), et les ennuis commencent.

Quels ennuis ?

 

Les effets négatifs dus à une consommation excessive d’alcool

 

Toutes causes confondues, les risques de mortalité augmentent dès qu’une consommation importante et régulière est constatée. Maladies cardiaques, tension, obésité et maladies liées, et bien sûr des cancers divers et variés.

De nombreuses études d’observation ont fait ce constat en analysant les comportements de populations larges (1-5) : consommez trop d’alcool, et vous augmentez vos risques de mortalité.

L’alcool est d’ailleurs le troisième facteur de mort prématurée aux États-Unis. Mais ce n’est pas tout : vous risquez également d’endommager définitivement vos tissus cérébraux en abusant de la bouteille (6-8). Troubles du comportement et incapacité de concentration sont parmi les effets probables.

Veillez donc toujours à rester dans la modération, et à ne pas faire de l’alcool une habitude, mais un plaisir ponctuel.

Passons maintenant aux effets négatifs d’une consommation modérée. Car oui, malheureusement, il y en a aussi quelques uns.

 

Des personnes trinquent avec de la bière

 
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Les effets négatifs dus à une consommation d’alcool même modérée

 

Même en petite quantité, l’alcool à quelques effets négatifs qu’il est important de noter.

Tout d’abord mesdames : plusieurs études ont constaté un lien entre une consommation modérée d’alcool et l’augmentation du risque de cancer du sein. Si cette augmentation des cancers du sein liée à l’alcool est faible et nécessite d’autres études, elle a tout de même été mise en valeur à plusieurs reprises (9-14). Pour sortir de la zone de risque veillez simplement à ne pas consommer de l’alcool tous les jours. Faites en un petit plaisir occasionnel.

Un autre problème de l’alcool qui est bien connu : il nuit à la qualité du sommeil (15). A moins d’être une marmotte ou d’avoir bu au point d’être assommé, une consommation d’alcool modérée avant le coucher peut vous empêcher de vous endormir, ou encore vous faire passer une nuit moyenne. Veillez donc à éloigner le plus possible le moment où vous sirotez une bière et le moment où vous vous couchez.

Parlons maintenant d’un problème (le dernier, promis) que nous avons tous ressenti : cette fameuse sensation d’être desséché et d’avoir soif après avoir bu. C’est un fait, l’alcool déshydrate. Au delà de 4% (4 degrés d’alcool, soit la grande majorité des alcools courants), l’alcool a un effet diurétique : il augmente la quantité d’urine produite par le corps (16,17).

Vous urinez plus, et êtes donc victime de déshydratation. L’effet diurétique varie en fonction des personnes, mais agit sur tout le monde. Veillez-donc à bien vous hydrater après avoir consommé de l’alcool, surtout si vous avez abusé !

C’est fini pour les aspects négatifs ! Pas si terrible non ? En consommant de l’alcool modérément, et pas tous les jours, vous restez hors de la zone de risque.

Et la bonne nouvelle ? Il existe en plus des effets positifs à cette consommation modérée.

 

 

3 Les effets positifs d’une consommation modérée d’alcool

 

Vous l’avez compris, en consommant de temps à autres et modérément de l’alcool, vous ne risquez pas grand chose. Mais un grand nombre d’études soulignent la tendance inverse : consommez un peu d’alcool pourrait avoir de nombreux bienfaits pour votre santé.

Faisons un tour d’horizon des bienfaits potentiels :

 

L’alcool fait reculer les maladies cardio-vasculaires

 

C’est un sujet qui a été traité et retraité par les chercheurs spécialisés. En tout, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui ont été suivies durant des années, à travers des études d’observation. Leur consommation d’alcool était étudiée précisément, et les résultats vont tous dans le même sens (18-26).

La consommation modérée d’alcool est liée à une baisse des maladies cardio-vasculaires et des taux de mortalité liés à ces maladies. Pour rappel, une liste des maladies cardio-vasculaires les plus connues : infarctus, insuffisance cardiaque, endocardite, péricardite, syncope, anévrisme, hypertension, arrêt cardiaque, etc.

Intéressant non?
De nombreuses explications sont proposées et toujours étudiées pour mettre en lumière ce phénomène. Celle qui ressort le plus est que l’alcool augmenterait la quantité de “bon” cholestérol dans le sang (27-29).

 

Un homme remplit une pinte de bière

 

L’alcool augmenterait la sensibilité à l’insuline et ferait reculer le risque de diabète de type 2.

 

Pour rappel, la sensibilité à l’insuline est essentielle : plus celle-ci est importante, plus votre corps est réactif quand vous ingérez du sucre et peut secréter de l’insuline pour stocker ce sucre. Si vos perdez cette précieuse sensibilité (résistance à l’insuline), alors vous risquez des maladies comme le diabète de type 2.

On pourrait croire que l’alcool joue un rôle négatif au niveau de cette sensibilité. Et bien il n’en est rien.

C’est en tout cas ce que suggèrent plusieurs études (30-34), qui soulignent la relation positive entre une consommation modérée d’alcool et la sensibilité à l’insuline. Une autre étude (35) a même suivi 706.716 personnes dont 31.621 développaient un diabète de type 2. Et les résultats sont surprenants : par rapport à ceux qui ne boivent pratiquement jamais d’alcool, ceux qui en boivent en faible quantité (0 ou ½ verre par jour) ont un risque de diabète diminué de 17%, et ceux qui en boivent modérément (½ à 1 verre par jour) ont un risque de diabète de type 2 diminué de 26% !

En quantité modérée, l’alcool pourrait potentiellement être bénéfique à notre corps et faire reculer le diabète de type 2.

Si d’autres études doivent être effectuées pour confirmer cette tendance, on constate tout de même qu’il n’y pas de relation négative entre alcool et sensibilité à l’insuline, et que c’est plutôt la tendance inverse qui se dessine.
Mais en revanche, si vous buvez votre alcool en l’accompagnant de sucre et encore de sucre, cette relation peut faire son apparition.

 

D’autres effets positifs potentiels d’une consommation modérée

 

D’autres effets positifs, moins connus, peuvent être imputés à l’alcool. Des études ont par exemple observé un lien entre la consommation modérée d’alcool et le recul des décès dûs aux maladies d’Alzheimer ou de Parkinson (36, 37)

De même, consommer de l’alcool en petite quantité pourrait améliorer la densité osseuse, et diminuer le risque de fracture (38).

Ces effets doivent encore être prouvés par des études, mais la palette de bénéfices générés par une consommation modérée d’alcool semble s’élargir, et nous suivrons donc son évolution avec attention.

 

Un homme boit du vin rouge

 

Le cas à part du vin rouge

 

Vous avez sans doute entendu de nombreuses personnes vanter les mérites du vin rouge. Il serait l’alcool idéal, possédant de nombreuses vertus, et permettant d’éviter un certain nombre de maladies.

Le vin rouge étant un alcool parmi les autres, il n’est pas étonnant qu’il ait des propriétés permettant, en consommation modérée, de faire reculer des maladies. Plusieurs études d’observation ont d’ailleurs constaté les effets positifs sur la santé et le cœur de cette consommation (39-43).

Mais des composants spécifiques au vin semblent rendre son rôle protecteur encore plus performant. Le vin rouge posséderait des propriétés d’oxydation anti-cholestérol, permettrait d’avoir une meilleure pression artérielle, un cœur en meilleure santé, ou encore d’augmenter la concentration d’oméga 3 dans le sang (44-51).

Toutefois, avant de placer le vin au sommet de la hiérarchie des meilleurs alcools, d’autres éléments doivent être pris en compte. En effet, plusieurs études montrent que des alcools variés et autres que le vin rouge (bière, vodka) exercent un effet équivalent sur la santé (52-54). Ce ne serait pas pas le vin en lui-même, mais l’alcool en général qui serait bénéfique. D’autres remettent en cause les propriétés antioxydantes du vin rouge (55, 56).

Alors, comment expliquer tous les bénéfices attribués au vin rouge ? Une explication serait que les consommateurs modérés de vin rouge auraient un style de vie plus approprié à une bonne santé (moins de fumeurs, moins d’obésité, pratique d’un sport) (57, 58).

Quoiqu’il en soit, il est difficile de trancher. En attendant plus d’éléments, le vin rouge semble être un excellent choix d’alcool à consommer de temps en temps, car il pourrait bien présenter les bénéfices généraux de l’alcool ainsi que quelques propriétés positives supplémentaires. Des études vont d’ailleurs même jusqu’à lui attribuer des propriétés anti-cancer (pancréas et poumon), mais aussi d’antivieillissement (59-61).

 

Des verres de bière

 

La bière et les autres alcools

 

Si vous n’êtes pas spécialement un buveur de vin rouge (comme moi), pas de panique. Tout d’abord parce que l’alcool en général semble exercer une protection contre les maladies, mais aussi parce que certains alcools présentent des propriétés intéressantes.

C’est par exemple le cas de la bière, qui permettrait d’améliorer le profil des lipides dans le sang (plus de bon gras), diminuerait les risques cardio-vasculaires, et améliorerait notre immunité (les défenses naturelles de notre corps) (62-66).

D’autres alcools comme le vin blanc, ou certains plus costauds comme le Cognac, l’Armagnac ou le Bourbon permettraient d’augmenter la quantité d’antioxydants dans notre sang, et d’éviter ainsi certaines maladies (67-69).

Vous l’avez compris, il existe plusieurs bénéfices potentiels liés à une consommation modérée d’alcool. Vous n’avez donc pas à vous inquiéter si vous buvez quelques verres chaque semaine en étant raisonnable et en ayant un mode de vie sain, car ce petit plaisir pourrait jouer en votre faveur.

 

 

4 L’alcool fait-il prendre du poids?

 

Non, du moins pas directement.

Plusieurs études ont essayé d’établir un lien entre la consommation modérée d’alcool, et la prise de poids. Et la réponse est surprenante. En consommation modérée, il ne semble pas y avoir de lien entre prise de poids et consommation d’alcool.

Les études ont été principalement réalisées avec de la bière (70,71), souvent bue en quantité importante, et les résultats observés se rejoignent : boire un peu de bière chaque jour ne ferait pas plus grossir que de ne pas en boire du tout. La bière, consommée avec parcimonie, pourrait même prendre part à un mode de vie sain (72).

Une autre étude, réalisée avec une consommation modérée de vin blanc, tire les mêmes conclusions (73).

Comment est-ce possible ? Cela semble s’expliquer par le fait que les calories ingérées via l’alcool tendent à “remplacer” les calories ingérées via l’alimentation normale (celles-ci sont brûlées sans être réellement transformées en énergie), ce qui fait qu’aucun surplus calorique n’est constaté (74-76). De plus, notre corps semble détruire immédiatement 20% des calories ingérées provenant de l’alcool, pour en utiliser réellement que 80% comme source d’énergie (77).

Un panda se repose, comme après une soirée arrosée d'alcool

Alors pourquoi dit-on toujours que l’alcool fait grossir ? 2 raisons l’expliquent :

• Le manque de modération,
• Les types d’alcools choisis, et les sucres inclus ou ajoutés.

Toutes les études réalisées recommandent la modération (1 à 2 verres, grand maximum). Je n’ai pas à vous rappeler que les excès ne sont jamais bénéfiques. Et si vous abusez de l’alcool, vous pouvez prendre du poids (sans parler des autres risques bien plus graves).

La bière a un indice glycémique très élevé (78), et peut donc jouer un rôle dans la prise de poids si elle est consommée en grande quantité. Combien de jeunes, une fois à l’université, voient leur petit ventre grandir du fait de leur consommation pourtant “modérée” de 2 pintes par jour ?

Mais il n’y a pas que la bière. Nous avons vu plus haut que l’éthanol apporte 7 kilocalories par gramme. Ce n’est toutefois pas ça qui fait prendre du poids. Ce sont les sucres qui accompagnent l’éthanol.

Prenons une soirée classique : avec quoi allez-vous compléter votre vodka ou votre gin?

Par un jus de fruits non naturel et bien sucré, ou encore une boisson comme du Red Bull ou un autre soda.
C’est LA réelle faille de la consommation d’alcool ponctuelle. Les sucres qui y sont ajoutés. Et vous savez quels sont leurs effets sur la prise de poids/le stockage des graisses. En consommant de l’alcool, vous augmentez aussi fortement votre consommation journalière de sucre, et c’est ce qui fait grossir.

Nous verrons plus loin dans l’article comment pallier à ce problème.

 

Deux hommes font des cocktails d'alcool

 

 

5 Alcool et sport sont-ils incompatibles?

 

Non. Vous pouvez tout à fait consommer de l’alcool en quantité modérée et maintenir vos performances sportives.

Attention, pour ceux qui lisent ce chapitre dans l’espoir de pouvoir festoyer et s’alcooliser jusqu’au bout de la nuit, si vous espérer faire du sport avec une gueule de bois conséquente, la réponse à la question qui vous brûle les lèvres est non.

Grosses quantités d’alcool et sport sont incompatibles, et ne devraient même pas être pensés conjointement.

En plus de la déshydratation qui peut vous mener à des vertiges ou des blessures (crampes, tendinites), pratiquer un sport sous les effets d’une intoxication à l’alcool (saoul ou en lendemain de soirée arrosée) se fait avec des performances réduites au niveau cognitif, une énergie diminuée du fait d’une mauvaise circulation du glucose (votre énergie) (79,80), et un taux de testostérone potentiellement réduit (voir plus bas). Si vous tenez à votre grosse soirée, veillez à ne pas vous entraîner le lendemain.

Revenons-en maintenant au sujet : la relation entre consommation modérée d’alcool et les performances sportives.

Plusieurs études s’y sont intéressées. Pour les sports de force, des études (81-83) ayant fait ingérer de l’alcool à des sportifs avant leur entraînement montrent qu’une consommation modérée d’alcool ne semble pas avoir de conséquences négatives sur les performances ou sur la réparation musculaire.

Il en va de même pour les sportifs d’endurance. Une consommation modérée d’alcool ne semble pas limiter le réapprovisionnement en glycogène après sa diminution liée à un effort. Vous pourrez donc faire le plein d’énergie même si vous avez siroté un verre de vin. (84)

Et pour les puristes, qui ont peur de voir leur taux de testostérone diminuer du fait d’une consommation occasionnelle et modérée d’alcool, pas de panique. Ce type de consommation d’alcool ne semble pas avoir d’effet sur le taux de testostérone. Plusieurs études (85-89) ont étudié le sujet, et si les résultats sont contradictoires, dans le cas d’une consommation modérée, aucun impact négatif n’a été constaté. En revanche, en cas de forte consommation d’alcool, des baisses de testostérone jusqu’à 23% ont été constatées. Encore une raison de ne pas vous entraîner après une soirée trop arrosée.

En conclusion : que vous soyez sportif de force ou d’endurance, vous pouvez vous entraîner à haut niveau et consommer de temps en temps une quantité modérée d’alcool sans vous inquiéter pour vos performances.

 

Des verres de bière

 

 

6 Comment boire de l’alcool? Quel alcool choisir ? Notre philosophie

 

Vous connaissez déjà notre philosophie :

“Ayez un mode de vie sain 90% du temps, mais n’oubliez pas de vous amuser”.

L’alcool n’est pas bon pour vous en excès (ça peut même devenir une drogue), tout comme manger des chips bien grasses ou une pizza bien chimique. Mais ça n’empêche pas que vous pouvez en consommer de temps en temps, sans subir de conséquences négatives. Mon but n’est pas de vous inciter à la privation, seulement de vous suggérer la dose idéale.

Cerise sur le gâteau : consommer un petit peu d’alcool pourrait même protéger votre santé.

Alors comment le consommer ?

• Si vous êtes amateur, buvez de l’alcool entre 3 et 4 fois maximum par semaine.
• A chaque consommation, limitez la quantité à 1 verre pour les femmes, 2 pour les hommes.
• Si vous avez prévu une grosse consommation lors d’une soirée, évitez d’en consommer la semaine qui précède et les jours qui suivent.

 

Que signifie modération ?

 

Quand je parle de modération, il s’agit concrètement :

• D’un verre maximum pour les femmes,
• De deux verres maximum pour les hommes.

Mais qu’est ce qu’un verre? Cela dépend bien évidemment de l’alcool choisit :

1 verre = 1 demi de bière
1 verre = 1 verre de 10 cl de vin
1 verre = 1 shot d’alcool fort (2 à 3 cl)

 

Évitez d’ajouter des sucreries chimiques à votre alcool

 

L’alcool étant utilisé comme moyen de désinhibition et souvent placé au centre d’une soirée réussie, il est parfois consommé en grandes quantités. Et pour limiter le budget, on se tourne souvent vers des jus d’orange chimiques, du Red bull ou encore de Coca-cola, consommés par litres pour faire passer facilement l’alcool. Ce sont les pires des combinaisons !

Vous ingérez d’un seul coup une énorme quantité de sucre, et pouvez boire des litres d’alcool avant de vous rendre subitement compte que vous avez perdu le contrôle.

Pour votre santé (et parfois votre fierté), évitez de mélanger des sucreries chimiques à votre alcool. Préférez des alcools qui ne se coupent pas, et affrontez le goût puissant d’un alcool fort. Et si vraiment vous aimez noyer votre boisson, préférez des jus de fruits que vous avez pressé vous-même, ou de purs jus sans sucres ajoutés disponibles dans certains commerces !

 

Quels alcools choisir ?

 

Nous l’avons vu ensemble, l’alcool en général semble présenter des bienfaits pour la santé en petite quantité. Alors lequel choisir ?

Voici notre classement :

1. Le vin rouge :
Il présente les propriétés positives de tous les autres alcools, et pourrait disposer de bienfaits supplémentaires. Il se consomme en plus sans ajout d’un autre liquide, et un verre de vin peut être tout simplement délicieux dans certains contextes. Préférez les vins secs, pour lesquels la teneur en sucre est très réduite. De bons choix : un Pinot Noir, un Cabernet Sauvignon, ou encore un Merlot.

 

Un verre de vin rouge

 

2. Le rhum ou la Tequila :
Tout simplement parce qu’ils sont délicieux, et que vous pouvez les boire sans rajouter des sodas et autres boissons chimiques. Ajoutez y un citron, un fruit pressé, ou buvez les en shot, et le tour est joué.

 

Un rhum avec du citron

 

3. Cognac, Armagnac, Bourbon :
En plus de leurs propriétés pour la santé, ces alcools sont d’excellents digestifs, et se boivent nature.

 

Un shot d'alcool

 

4. La bière :
La bière est dans ce top, même si elle contient du gluten et que son indice glycémique est élevé. Une bière, c’est délicieux. En boire une de temps en temps ne vous tuera pas :)

 

Une pinte de bière

 

Les alcools à éviter :

1. N’importe quel alcool + soda, redbull, coca-cola, etc. SUCRE + SUCRE + SUCRE
2. Sangria : du vin, avec en bonus une tonne de sucre.
3. La bière : oui, la bière est recommandée parce que j’en suis un inconditionnel, mais elle est aussi à éviter car sans modération, elle se boit comme de l’eau, et possède un indice glycémique très élevé.

 

Choisissez vos alcools biologiques et les plus naturels possible

 

Même si votre consommation d’alcool n’est qu’occasionnelle (elle doit l’être), je vous conseille fortement de vous orienter vers des variétés de qualité, si possible biologiques.

On sait qu’en France près de 50% des pesticides sont utilisés pour produire du vin. Effrayant n’est-ce pas? Alors si vous souhaitez mettre tous les bénéfices de votre coté, choisissez vos vins et autres alcools biologiques !

 

 

7Quelques règles qui vous sauveront la vie en cas de soirée arrosée

 

Même en ayant une parfaite hygiène de vie, il nous arrive à tous de consommer une grande quantité d’alcool le temps d’une soirée. En tant qu’anciens étudiants, le reste de l’équipe et moi avons pu étudier les pratiques à éviter et les actions simples qui sauvent la vie (et la journée du lendemain) en cas de grosse soirée.

Voici quelques conseils de valeur :

• Remplissez toujours votre ventre avant une soirée arrosée. Commencez le ventre vide, et vous ferez parti de ceux qui s’effondrent avant minuit.

• Ne mélangez pas les alcools. Combien de fois ai-je fait cette erreur ? Si vous voulez sauver votre estomac et votre crâne le lendemain, choisissez un alcool (deux à la limite pour les aventuriers), et consommez cette même boisson toute la soirée.

• 1 verre d’alcool = Un verre d’eau. C’est l’équation sacrée. Si vous voulez rester parfaitement en contrôle tout en étant plus joyeux, rester hydraté, et ne pas mourir le lendemain de votre soirée, buvez de l’eau. Peu importe l’alcool, l’apport d’eau qui maximise le succès est un verre d’eau. Consommez-en un entre chaque verre d’alcool, et vous tiendrez jusqu’au bout de la nuit sans soucis, et vivrez même une journée normale le lendemain.

• Ne cédez pas à la pression de boire vite et grande quantité à tout prix. Dites-vous que les personnes qui forcent ces comportements seront sans doute moins respectables dans quelques minutes. Ne les écoutez pas, et respectez votre stratégie de champion. Prenez votre temps, profitez. Et dites vous que vous pourrez les chambrer le lendemain, quand vous serez frais et eux à la limite du coma.

 

Un homme saoul et perdu

 

• Arrêtez de boire une heure (minimum) avant de vous coucher. Même si l’alcool en grande quantité va sans doute vous assommer, pour les personnes au sommeil sensible il est recommandé d’arrêter de boire un bon moment avant de dormir.

Nous appliquons (la plupart du temps) ces règles, et elles nous ont sauvé la vie plus d’une fois. Si vous voulez passer la meilleure soirée possible, vous devriez les appliquer aussi !

 

Conclusion : pas besoin de boire de l’alcool pour devenir Superman

 

Vous savez à présent tout ! Pour ce qui est de l’alcool, c’est la quantité qui fait le poison. Abusez, et vous risquez beaucoup. N’oubliez pas que l’alcool est souvent considéré comme une drogue. Consommez-en modérément, et vous prendrez du plaisir tout en bénéficiant potentiellement d’effets bénéfiques pour votre santé.

Mais attention, je ne vous inciterai jamais à boire de l’alcool pour autant.

Si vous faîtes déjà attention à votre santé, à votre alimentation, et pratiquez une activité sportive, alors vous n’êtes pas concerné par les maladies que l’alcool permettrait d’éloigner, et il n’est pas sûr qu’une consommation d’alcool améliorerait encore votre santé. Une étude a d’ailleurs montré que les bienfaits de l’alcool ne s’appliquent pas aux personnes qui pratiquent déjà régulièrement du sport, et font attention à leur alimentation (90).

Si vous êtes un buveur occasionnel, appliquez les conseils pratiques de cet article, et vous maximiserez plaisir et santé ! J’ai partagé dans cet article mes alcools préférés et mes astuces pour rester vivant après une soirée arrosée, alors n’hésitez pas à partager votre expérience, vos cocktails magiques, et vos conseils !

 

Une femme danse à cause de l'alcool

 
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Sources :

  1. Hange D, Sigurdsson JA, Björkelund C, Sundh V, Bengtsson C. A 32-year longitudinal study of alcohol consumption in Swedish women: Reduced risk of myocardial infarction but increased risk of cancer. Scand J Prim Health Care. 2015;33(3):153-62. doi: 10.3109/02813432.2015.1067515. Epub 2015 Jul 20.
  2. R. Doll, R. Peto, E. Hall, K. Wheatley, and R. Gray. Mortality in relation to consumption of alcohol: 13 years’ observations on male British doctors. BMJ. 1994 Oct 8; 309(6959): 911–918.
  3. James H. O’Keefe, Salman K. Bhatti, Ata Bajwa, James J. DiNicolantonio,Carl J. Lavie. Alcohol and Cardiovascular Health: The Dose Makes the Poison…or the Remedy. March 2014Volume 89, Issue 3, Pages 382–393
  4. http://www.bmj.com/content/342/bmj.d1584
  5. Saremi , Arora R. The cardiovascular implications of alcohol and red wine. Am J Ther. 2008 May-Jun;15(3):265-77. doi: 10.1097/MJT.0b013e3180a5e61a.
  6. http://health.usnews.com/health-news/family-health/brain-and-behavior/articles/2011/09/15/problem-drinking-linked-to-brain-damage
  7. http://www.theguardian.com/society/2008/dec/29/binge-drinking-brain-damage-study
  8. El-Sayed MS, Ali N, El-Sayed Ali Z. Interaction between alcohol and exercise: physiological and haematological implications. Sports Med. 2005;35(3):257-69.
  9. Naomi E. Allen, Valerie Beral, Delphine Casabonne, Sau Wan Kan, Gillian K. Reeves, Anna Brown and Jane Green on behalf of the Million Women Study Collaborators. Moderate Alcohol Intake and Cancer Incidence in Women. JNCI J Natl Cancer Inst (2009)101 (5): 296-305.
  10. Zhang SM, Lee IM, Manson JE, Cook NR, Willett WC, Buring JE. Alcohol consumption and breast cancer risk in the Women’s Health Study. Am J Epidemiol. 2007 Mar 15;165(6):667-76. Epub 2007 Jan 4.
  11. Shumin M. Zhang, I-Min Lee, JoAnn E. Manson, Nancy R. Cook, Walter C. Willett and Julie E. Buring. Alcohol Consumption and Breast Cancer Risk in the Women’s Health Study. Am. J. Epidemiol. (2007) 165 (6):667-676.
  12. Seitz HK, Pelucchi C, Bagnardi V, La Vecchia C. Epidemiology and pathophysiology of alcohol and breast cancer: Update 2012. Alcohol Alcohol. 2012 May-Jun;47(3):204-12. doi: 10.1093/alcalc/ags011. Epub 2012 Mar 29.
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4 Comments

  1. Sarah dit :

    Merci pour vos recherches et votre travail ! Vos articles sont super complets et ciblés et vous avez vraiment une équipe au top !! Merci continuez comme ça on adore!

  2. Nathalie dit :

    Bonjour,
    Je découvre vos articles, bien étudiés et commentés avec à l’appui les études scientifiques. Je suis agréablement surprise, je lis beaucoup d’articles sur la nutrition et ils sont toujours dirigés. Au moins ici, l’analyse est complète et fiable.
    Merci pour votre travail et votre partage.
    Bonne continuation

  3. Alain dit :

    Bonjour Colin,

    Merci pour cet excellent article (source à l’appui). Que de bons conseils !

    Cela fait seulement quelques semaines que je suis abonné à FitnessHeroes et vraiment vos articles fouillés plein de bon sens me font du bien.

    J’y apprends des tonnes de choses sans détours avec franchise, sur les conséquences d’une mauvaise hygiène de vie, de la sédentarité, de la malbouffe etc…

    Sincèrement merci,

    alain

    • Colin dit :

      Bonjour Alain,

      Merci pour le compliment :). Je suis très content que le site vous plaise. Nous allons dans les prochaines semaines publier plusieurs articles qui devraient vous intéresser.

      N’hésitez pas à vous tourner vers nous si vous avez des questions ou des suggestions d’articles, et à très vite.

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