Vous penser que les débats houleux en famille ou entre amis sont réservés à la politique ?
Si vous êtes en présence de végétariens et d’amateurs de chaire une alternative est possible !
Pour y parvenir c’est très simple. Contentez vous d’une allusion discrète aux bienfaits ou inconvénients d’un régime alimentaire, ou prenez le risque d’une question innocente.
Vous avez l’embarras du choix :
– « C’est prouvé que les protéines animales sont mauvaises pour la santé, non ? Seulement en excès ? »
– « La seule vrai source de protéines de qualité c’est la viande et le poisson, ou je peux les remplacer par des plantes ? »
– « Mais si je fais du sport impossible de devenir végétarien, et mes muscles ? »
Clash garantit.
Mais pourquoi me direz vous?
Si l’alimentation est un domaine si propice à la controverse c’est tout d’abord car, pour de nombreuses personnes, critiquer leur régime c’est les critiquer eux directement, ainsi que tout leur mode de vie.
C’est aussi car les sujets ne manquent pas. Des idées simplistes ou fausses sont largement répandues, par exemple :
Dans la même veine, l’idée suivante est malheureusement assez répandue : nos muscles sont composés de protéines, les protéines sont dans la viande, par conséquent sans viande pas de muscle.
Le corollaire de cette idée étant que les plantes ne contiennent pas assez de protéines, ou de trop mauvaises qualités, pour satisfaire nos besoins, surtout si on est sportif.
Ce débat entre protéines animales et végétales est de plus alimenté par l’opposition plus large existant entre régimes carnés et régimes végétarien et végétalien.
Alors qu’en est-il vraiment?
Trancher définitivement entre protéines animales et protéines végétales est difficile. Avant de se faire un avis il est impératif de s’intéresser à différents points :
Dans cet article, nous traiterons les questions essentielles du débat en analysant la littérature scientifique qui y est associée :
Sommaire :
Avant propos : une protéine c’est quoi?
I – La qualité des protéines : acides aminés et facteurs pratiques
1) Composition en acides aminés
2) Digestibilité, cuisson et régulation de l’appétit
II – La quantité de protéines : quels sont nos besoins réels?
1) Notre corps est il capable de recycler des acides aminés?
2) De quelle quantité de protéines notre organisme a t-il besoin?
3) Mangeons-nous assez de protéines?
4) Quels sont les risques de carence ou d’excès en protéine?
5) Quels sont les aliments riches en protéine?
Pour une approche plus pratique rendez vous directement à la Partie II, vous en apprendrez plus sur l’organisation des repas et sur les arguments soulevés dans le débat « régime carné contre régime végétarien ».
Les protéines sont le second constituant de notre corps derrière l’eau[1], et la seule source d’azote[2] que notre organisme est en mesure d’utiliser.
Leur rôle est loin de se limiter aux muscles. Elles interviennent dans la croissance et la réparation des tissus partout dans notre organisme. On les retrouve dans la peau et les os (le collagène), les organes, les tendons, les ligaments (l’élastine), le cartilage, les ongles et les cheveux (la kératine). Des anticorps, des enzymes et des hormones (comme l’insuline) sont également composés de protéines.
Bref, elles sont essentielles à notre vie, et par conséquent incontournables dans notre alimentation.
Mais parler de protéines sans savoir ce qui les compose peut être trompeur. Il n’existe pas un type de protéine, pas plus qu’il y aurait un seul type de protéine animale ou un type de protéine végétale.
Il existe une multitude de protéines différentes dont la composition varie.
Derrière le terme protéine se cachent les acides aminés. Ce sont les composants, les briques, qui une fois combinés peuvent former n’importe quel type de protéine. Notre organisme se sert de ces acides aminés pour synthétiser (c’est-à-dire construire) les nombreuses protéines dont nous avons besoin.
Parmi les 20 acides aminés utilisés par le corps, tous ne se valent pas.
Ceux ayant le moins de valeur sont les acides aminés non essentiels. Au nombre de 12, ils peuvent être fabriqués par notre organisme, qui a la capacité de les synthétiser à partir d’autres acides aminés.
Il s’agit de l’alanine, la proline, la cystéine, la tyrosine, la sérine, l’arginine, la glutamine, l’aspartate, l’asparagine, le glutamate, l’arginine, et l’histidine.
Les 8 acides aminés restant sont qualifiés d’acides aminés essentielles (AAE), car le corps sait les recycler mais pas les produire. Pour remplacer les pertes quotidiennes ils doivent absolument être apportés par notre alimentation.
Il s’agit de l’isoleucine, la leucine, la lysine, la méthionine, la phénylalanine, la thréonine, la tryptophane et la valine (plus l’arginine et l’histidine chez les enfants).
En nutrition du sport, le débat sur les protéines revient toujours sur ce sujet de la teneur en acides aminés essentiels des aliments. C’est en effet l’un des principaux arguments avancé en défaveur des protéines végétales par l’industrie de la viande.
En pratique les protéines de certains aliments sont qualifiées de complètes, car elles contiennent tous les acides aminés essentiels en quantités équilibrés.
A l’inverse, certaines protéines sont qualifiées d’incomplètes, un ou plusieurs acides aminés essentiels n’étant pas, ou très faiblement, présents (lorsque un acide aminé n’est pas assez abondant on parle d’acide aminé limitant).
C’est le début, ou au moins un passage obligé, de nombreux débats opposant les protéines animales aux protéines végétales.
Les partisans des premières (celles contenues dans la viande, le poisson, les produits laitiers et les oeufs) ne cessent de rappeler leur supériorité, car elles contiendraient tous les acides aminés essentiels dans des proportions suffisantes.
Les partisans des secondes entendent eux démontrer que la prétendue supériorité des protéines animales est fausse, ou tout du moins exagérée.
Tout d’abord, quelle est la quantité en acides aminés essentiels requise en moyenne quotidiennement pour un adulte?[3,4]
Acides Aminés Essentiels | Quantités requises(mg/kg) | En mg pour un adulte de 70 Kg |
---|---|---|
Isoleucine | 20 | 1400 |
Leucine | 39 | 2730 |
Lysine | 30 | 2100 |
Méthionine (Avec la cystéine) |
15 | 1050 |
Phénylalanine (Avec la tyrosine) |
25 | 1750 |
Thréonine | 15 | 1050 |
Tryptophane | 4 | 280 |
Valine | 26 | 1960 |
Histidine | 10 | 700 |
Les aliments d’origine animale sont synonymes d’apports en protéines conséquents.
Les protéines qu’ils contiennent sont riches et équilibrées en acides aminés essentiels. C’est-à-dire qu’elles contiennent tous les AAE (acides aminés essentiels) dans des proportions suffisantes pour couvrir les pertes quotidiennes de notre organisme.
Toutefois cette dernière affirmation s’accompagne rarement de chiffres, comme si elle allait de soi. Et quand il y en a, ces chiffres varient souvent significativement d’un document à l’autre, et ne sont accompagnés d’aucune source.
Nous vous proposons le tableau suivant pour se faire une idée exacte[5] :
mg AAE / 100g aliment |
Isoleucine | Leucine | Lysine | Méthionine | Phénylalanine | Thréonine | Tryptophane | Valine |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Bœuf | 825 | 1513 | 1568 | 385 | 770 | 770 | 190 | 935 |
Lait de vache (entier) |
1624 | 2370 | 2244 | 1122 | 1277 | 1073 | 424 | 1816 |
Oeufs (cru) |
779 | 1127 | 859 | 396 | 717 | 622 | 218 | 900 |
Porc | 1318 | 1258 | 1518 | 572 | 645 | 881 | 159 | 1040 |
Poulet | 1293 | 1626 | 1859 | 653 | 717 | 787 | 246 | 972 |
Saumon (rose) | 880 | 1443 | 1724 | 634 | 845 | 950 | 271 | 1021 |
Thon (rouge) |
1155 | 2058 | 2094 | 578 | 1011 | 1083 | 292 | 1336 |
Les protéines végétales sont très souvent associées à une valeur biologique inférieure, car incomplètes. Pour certains elles constituent même des protéines du tiers monde[6], tout juste suffisante à nous maintenir en vie, mais incapable de nous permettre de nous développer de manière optimale.
En effet, les protéines végétales souffriraient, hormis quelques exceptions comme le soja et le quinoa, d’une teneur limitée pour au moins un des acides aminés essentiels.
Par exemple :
Pourtant la place occupée par les protéines végétales, et la qualité qui leur est reconnue, augmente.
Certains partisans des régimes végétariens, comme le Docteur Campbell ou John McDougall, estiment même que les protéines végétales égalent la qualité des protéines animales[7,8].
Concrètement qu’en est il[9]?
mg AAE / 100g aliment |
Isoleucine | Leucine | Lysine | Méthionine | Phénylalanine | Thréonine | Tryptophane | Valine |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Amandes | 1114 | 1697 | 863 | 279 | 911 | 834 | 279 | 1138 |
Cacahuètes (sèches) |
862 | 1502 | 901 | 249 | 1120 | 807 | 296 | 1347 |
Carottes | 23 | 36 | 34 | 7 | 23 | 27 | 8 | 34 |
Chou | 49 | 65 | 68 | 23 | 44 | 55 | 10 | 60 |
Poulet | 1293 | 1626 | 1859 | 653 | 717 | 787 | 246 | 972 |
Blé | 510 | 811 | 405 | 236 | 575 | 445 | 169 | 562 |
Fèves | 1308 | 1824 | 1832 | 120 | 1080 | 920 | 216 | 1064 |
Flocons d’avoine | 557 | 1114 | 464 | 255 | 835 | 510 | 165 | 766 |
Haricots | 1098 | 1600 | 1620 | 194 | 1111 | 852 | 240 | 1238 |
Lait de soja | 162 | 230 | 162 | 230 | 23 | 108 | 270 | 152 |
Miso | 608 | 979 | 704 | 161 | 593 | 458 | 118 | 589 |
Noix | 816 | 1437 | 665 | 127 | 837 | 731 | 302 | 1094 |
Patates douces |
40 | 64 | 42 | 11 | 42 | 50 | 12 | 61 |
Pain blanc |
339 | 601 | 185 | 111 | 416 | 246 | 103 | 400 |
Pommes de terre | 77 | 125 | 106 | 22 | 67 | 77 | 21 | 115 |
Riz | 362 | 681 | 315 | 179 | 437 | 309 | 99 | 512 |
Soja | 1737 | 2959 | 2342 | 503 | 2043 | 1480 | 455 | 1743 |
Tempeh | 2837 | 4507 | 3152 | 605 | 2599 | 2087 | 656 | 2829 |
Il est indéniable que les protéines animales contiennent en général des quantités d’AAE relativement élevées et équilibrées.
Mais est-ce suffisant pour conclure à leur supériorité?
Comme le montre le tableau ci-dessus, certaines protéines végétales contiennent effectivement peu d’AAE (comme le chou, les carottes, les patates..). D’autres à l’inverse n’ont rien à envier à envier aux protéines animales (soja, tempeh).
Et enfin, pour de nombreuses d’entre elles, ce ne sont pas les quantités globales d’AAE qui sont en causes, mais leur répartition, la méthionine étant par exemple en quantité limitée (haricots, fèves, noix) ou dans une moindre mesure la lysine.
Impossible de mettre toutes les protéines végétales dans le même sac, mais les protéines animales semblent bien avoir l’avantage pour l’instant (mais rien de définitif comme nous le verrons plus bas).
Approfondissons maintenant un peu le débat.
Nous savons la teneur en acides aminés des aliments avant de les manger. Mais est-ce la fin de l’histoire?
Pour en apprendre plus sur la qualité des protéines, d’autres facteurs pratiques doivent être envisagés.
Durant la digestion, les acides aminés contenus dans les protéines que l’on ingère sont séparés avant d’être absorbés[10,11].
Ce processus peut il être influencé par la cuisson des aliments? L’absorption est elle meilleure chez les protéines animales ou végétales? Peuvent elles diminuer notre appétit en influençant notre sensation de satiété?
L’assimilation des protéines par l’organisme est un sujet souvent trop rapidement traité.
Pour de nombreuses personnes le débat sur les protéines se résume à la quantité de protéines contenues dans les aliments, et à leur valeur en acides aminés.
Pourtant la quantité de protéines indiquée sur l’étiquette d’un produit correspond très rarement à la quantité qui va être digérée puis assimilée par le corps.
Pour déterminer avec précision la valeur nutritionnelle des protéines contenues dans les aliments il faut tenir compte de leur digestibilité et de leur assimilation par l’organisme, ainsi que des effets de la cuisson.
Enfin, pour être totalement complet, il ne faut pas oublier de prendre en compte l’impact que les protéines peuvent avoir sur la régulation de l’appétit.
Sur ce point toutes les sources s’accordent, les protéines animales sont plus digestibles que les protéines végétales[12].
Les taux de digestibilité varient en revanche selon les articles, généralement sans pouvoir identifier de source.
Pour se faire une idée précise nous avons repris les chiffres avancés par cette vidéo[13] (du site chaire-anca.org) :
Toujours selon la même vidéo, mais sur la question de la rétention des protéines par l’organisme (c’est-à-dire sa capacité à fixer les protéines digérées) :
La plus faible digestibilité de certaines protéines végétales s’explique notamment par leur faible teneur en au moins un acide aminé essentiel (par exemple la lysine pour le blé).
A ce sujet on peut d’ailleurs régulièrement lire que la digestibilité des acides aminés est limitée à hauteur de celui qui est le moins abondant. Sur ce point nous n’avons trouvé aucune étude démontrant l’existence d’une limitation aussi radicale. Quoi qu’il en soit une telle approche apparaît simpliste[10].
Comment se faire une idée plus précise de la digestibilité des différents aliments?
Des indices scientifiques existent, comme le PDCAAS (Protein Digestibility-Corrected Amino Acid Score) appelé SCCD en français (Score Chimique Corrigé de la Digestibilité).
Cet indice, qui est utilisé notamment par la FAO (Food and Agriculture Organization) et l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), évalue la qualité des protéines grâce à une note prenant en compte à la fois leur teneur en acides aminés et leur digestibilité pour l’organisme humain.
Voici quelques exemples de l’indice PDCAAS obtenu pour différentes protéines[14,15,16,17] (100 étant la valeur maximum et 0 la plus basse) :
ALIMENTS | PDCAAS |
---|---|
Blanc d’œuf | 100 |
Caséine (protéine de lait) | 100 |
Soja | 100 |
Thon | 100 |
Whey (protéine de lait) | 100 |
Boeuf | 92 |
Pois chiches | 69 |
Haricots rouges | 68 |
Petit pois | 67 |
Flocons d’avoine | 57 |
Cacahuètes | 52 |
Lentilles | 52 |
Riz | 47 |
Blé complet | 42 |
Gluten (protéine de blé) | 25 |
Les chiffres obtenus grâce à cet indice doivent toutefois être relativisés. Pour certains aliments végétaux la digestibilité serait en effet susceptible d’être d’avantage réduite s’ils contiennent des anti-nutriments, comme c’est le cas pour les céréales et les légumineuses[18,19].
Toutefois il n’existe pas encore d’études scientifiques apportant des chiffres précis pour illustrer cette réduction de la digestibilité.
Sur ce point aussi les protéines animales s’en sortent mieux que les protéines végétales. Cette simple conclusion ne doit toutefois pas masquer deux éléments importants :
Ses effets sont très variables selon les aliments et les types de cuisson.
En principe une cuisson douce améliore la bio-disponibilité en protéine de la viande[20] (à quantité égale entre une viande crue et une viande cuite[21]).
Cela est également vrai pour le blanc d’oeuf. Cru il est peu digestible pour l’homme, 51% tout au plus, mais après la cuisson sa digestibilité est grandement améliorée, et atteint plus de 90%[22].
La cuisson améliore aussi la qualité des protéines végétales lorsqu’elles contiennent des anti-nutriments, comme c’est le cas avec les céréales et les légumineuses (en les rendant plus digestes).
Ce principe a toutefois ses limites.
La chaleur est souvent synonyme d’une diminution de la qualité des protéines, qu’elles soient animales ou végétales.
Par exemple, en ce qui concerne les protéines de lait, le traitement UHT diminue la rétention des protéines de 7%[13] (en revanche la pasteurisation est sans effet).
Concernant plus particulièrement les produits carnés, deux études ont été mené par le laboratoire d’innovations pédagogiques en nutrition (Chaire Anca : retrouvez plus de détails dans la vidéo mise en ligne sur leur site en cliquant ici).
Ces études s’intéressent plus particulièrement à l’impact de différentes cuissons sur la digestibilité des protéines de la viande bovine :
Elles ont montrées toutes les deux qu’une cuisson longue entraîne une baisse de digestibilité :
Selon ces études, les effets négatifs de la cuisson sur les protéines sont avérés, mais doivent être relativisés, leur impact étant relativement modérés.
Les cuissons à haute température, et/ou de longue durée (au four, au micro-ondes ou au barbecue), exposent en revanche à un risque plus important : la glycation[23,24].
Il s’agit d’une réaction naturelle entre un sucre et une protéine, appelé réaction de Maillard, ayant pour conséquence la formation de produits avancés de la glycation (AGE en anglais).
Ces AGE peuvent se former directement dans notre organisme, mais proviennent essentiellement de notre alimentation. Difficiles à éliminer, on les soupçonne à dose élevée d’être responsables de nombreuses maladies associés au vieillissement (cataracte[25], dégénérescence maculaire[26], rides[27] et arthrose[28]).
La formation de ces AGE est augmentée par les températures de cuisson élevées, et est encore aggravée en cas de sucre ajouté.
Alors, pour une fois, protéines animales ou végétales peu importe! Quelque soit les aliments que vous cuisinez, pensez à votre santé, privilégiez les cuissons douces!
Se focaliser uniquement sur la quantité et la qualité des protéines, c’est passer à côté d’un élément déterminant pour juger de la valeur d’un régime : la régulation de l’appétit à travers la sensation de satiété.
On sait que les protéines et les fibres jouent un rôle particulièrement important dans l’apparition de cette sensation, avant les lipides et les glucides[29].
Une étude Américaine de l’Institute of Food Technologists de Chicago[30] s’est penchée sur la question d’une éventuelle différence à ce niveau entre protéines animales et végétales.
L’étude a comparé sur 28 participants (14 hommes et 14 femmes) les effets d’un repas à base soit de haricots (17 g de protéines et 12 g de fibres) soit de boeuf (26 g de protéines et 3 g grammes de fibres).
Résultat : l’apport calorique et l’appétit des participants ne varient pas en fonction des repas. La sensation de satiété sur une durée de trois heures reste sensiblement la même dans les deux hypothèses.
Cela tend à confirmer, au moins pour les légumineuses, qu’un repas composé de protéines végétales et riche en fibres peut avoir un impact équivalent à un repas composé de protéines animales dans la régulation de l’appétit.
Des études complémentaires sont bien entendu nécessaires. Mais en tout cas, pour ceux cherchant à perdre du poids sachez ceci : “qui mange un œuf une assiette de haricots mange un boeuf”… (bref, pour maigrir, misez plutôt sur les protéines végétales!)
La question de la qualité des protéines est fondamentale, mais dans tout débat opposant protéines animales et végétales elle laisse en général assez rapidement place à des questions plus concrètes.
De quelle quantité de protéines notre corps a t-il besoin pour être en bonne santé?
Chaque jour, des protéines sont dégradées par notre organisme. Mais tous les acides aminés qu’elles contiennent ne sont pas perdus.
Une partie seulement des pertes en acides aminés est destinée à être remplacées par des apports en provenance de notre alimentation. Le reste des acides aminés est réutilisé afin de créer de nouvelles protéines.
Notre corps est par conséquent en mesure de recycler chaque jour une partie de ses propres protéines. Mais de quelle quantité parlons-nous?
Si l’on en croit l’IFN[31] (Institut Français pour la Nutrition) cela équivaut à environ 1/3 de nos apports quotidiens en acides aminés.
Mais pour certains auteurs, comme Alan Goldhamer, D.C.[10], cela pourrait aller au-delà de 200 grammes de protéines par jour, en plus de celles déjà contenues dans notre régime quotidien.
Quelque soit l’apport exact de ces protéines recyclées, sans elles, la quantité nécessaire de protéines qu’il nous faudrait dévorer chaque jour serait bien plus importante, voir tout simplement énorme pour les sportifs.
L’existence d’un tel recyclage est un argument de poids contre une idée répandue : les acides aminés essentiels ne seraient utilisables que s’ils sont tous présents, dans des proportions jugées suffisantes, dans chacun de nos repas.
Si notre corps recycle une partie de ses protéines, il est par conséquent en mesure de récupérer des acides aminés essentiels par un autre moyen que l’alimentation. Il lui est donc possible, grâce à ce mécanisme de recyclage, de palier un déficit en un ou plusieurs acides aminés essentiels au cours d’un repas[10].
Un équilibre entre les différents acides aminés essentiels peut ainsi être maintenu durant la digestion, même lorsque les protéines absorbées sont incomplètes.
En d’autres mots, si vous êtes végétariens et que vous ne combinez pas systématiquement vos protéines végétales, pas de panique! Ne sous estimez pas votre organisme, il saura s’en sortir.
Une fois que l’on sait qu’une partie de nos acides aminés sont recyclés, il reste malgré tout à répondre à cette question : quelle quantité de protéines doit on manger par jour pour remplacer nos pertes et satisfaire nos besoins?
L’ANSES[2] (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation), l’OMS[32], l’école de santé publique de Harvard[33], et la quasi totalité des institutions qui s’intéressent à la nutrition, s’accordent sur un apport nutritionnel conseillé de 0,8 gramme par kilo et par jour pour un adulte en bonne santé.
Ce chiffre de 0.8 correspond à l’ANC (apport nutritionnel conseillé), conçu pour satisfaire les besoins de 97-98% de la population. Selon les cas particuliers il est bien entendu susceptible de varier à la baisse ou à la hausse.
C’est-à-dire, par exemple, qu’il est recommandé pour homme de 70 kilos d’ingérer au moins 56g de protéines en une journée, sans tenir compte de son activité physique.
En revanche, il n’existe pas de données scientifiques fiables pour calculer quel serait un apport optimal, adapté en fonction des besoins de chacun[34].
De ce fait, les chiffres fournis varient considérablement selon les sources. Ils oscillent généralement de 0.8 à 2.5 grammes par kilo et par jour en fonction de différents critères (sexe, taille, poids, activité physique, intensité du sport pratiqué, etc.).
Si l’on faisait une moyenne des nombreux chiffres qu’on peut trouver sur internet on obtiendrait à peu près le classement suivant :
Pour donner quelques exemples plus précis, pour la Société Internationale de Nutrition Sportive[35] :
Selon cette autre étude[36] la fourchette est de :
Pour l’Association des Diététiciens Américain[37] un apport adéquat pour la performance sportive se situerait plutôt entre 1,4 et 1,7g.
Pour se faire une idée plus clair de la quantité de protéines que cela représente il est plus judicieux de réfléchir en pourcentage.
Selon l’institut de médecine américain[38] les protéines devraient représenter entre 10% et 35% de notre régime alimentaire. Pour l’ANSES[2] la fourchette est moins large, elle se situe entre 10% et 27% (15% étant la ration recommandée).
Pour le docteur Colin Campbell, l’un des promoteurs du régime végétarien, elle ne serait que de 8 à 10%[39] (sans parler des sportifs).
Au vu de ces différents éléments, nous vous recommandons donc d’incorporer dans votre régime environ 12 à 15% de protéines.
Selon votre situation essayez de manger :
D’après l’étude INCA 2[40] de l’ANSES, le régime alimentaire des français se composait, en 2006-2007, d’en moyenne 17% de protéines (dont près de 65% d’origines animales), de 44% de glucides et 39% de lipides.
Sur cette période les français ont consommé en moyenne 2200 kcal par jour (1855 kcal/j pour les femmes et 2500 kcal/j pour les hommes).
Soit, concernant les protéines, 374 kcal du total (17%), c’est-à-dire 93,5 grammes (1g de protéine = 4 kcal).
La majorité des français est donc au-dessus des quantités minimums recommandées, qu’elles soient en pourcentage (10%), ou en gramme (0.8g / kilo / jour).
En règle générale la conclusion est sans appel, nous mangeons assez de protéine.
Pour les personnes végétariennes, sans prendre en compte la pratique d’un sport, les protéines d’origines végétales sont amplement suffisantes comme le souligne l’association des diététiciens américains[41] : « Les protéines végétales peuvent à elles seules répondre aux besoins nutritionnels si une alimentation végétale variée est consommée et que les besoins en énergie sont satisfaits ».
S’il est assez simple pour un végétarien ou végétalien d’obtenir toutes les protéines dont il a besoin, il n’en demeure pas moins que la densité calorique[42] des légumes et des fruits, et dans une moindre mesure des céréales et légumineuses, est plus faible que celle de la viande.
Pour obtenir une même quantité de protéines il est nécessaire de manger un plus gros volume de nourriture.
Mais une fois de plus, pour une personne sédentaire, ou pratiquant peu d’activité sportive, cela est sans réelle conséquence pratique. Les besoins sont facilement couverts, et il n’existe aucun risque de carence en protéines, même chez les végétariens, si le régime alimentaire est varié.
La question a en revanche plus d’importance pour les personnes s’entraînant régulièrement ou à haut niveau.
Il est plus facile de couvrir ses besoins supplémentaires en calories et en protéine via la viande que via les plantes.
C’est souvent pour cette seule raison que l’option des protéines animales est privilégiée.
Rentrent également en compte les habitudes alimentaires : en moyenne, plus de la moitié des apports en acides aminés proviennent des protéines animales (65% selon l’étude INCA 2).
Pour autant il est largement faisable, que l’on pratique un sport d’endurance ou de force, de tirer assez d’acides aminés des protéines végétales.
Que l’on cherche à diminuer sa consommation de viande, ou que l’on suive un régime végétarien ou végétalien, il n’existe pas de difficultés qui puissent être résolues par une bonne connaissance des aliments, et une organisation rigoureuse de son alimentation.
Pour s’en convaincre on peut se tourner vers le règne animal, ou de nombreuses espèces herbivores nous démontrent que muscles et plantes sont loin de s’exclure.
Mais il existe surtout de nombreux exemples de sportifs qui démontrent, sans l’ombre d’un doute, que les plantes peuvent nous apporter suffisamment de protéines[43,44,45,46,47,48,49] :
Suivre un régime végétarien ou végétalien quand on est sportif n’est donc pas forcément synonyme de carences en protéine. Tous les acides aminés essentiels peuvent être apportés par le biais d’une alimentation équilibrée et suffisante.
Mais quels sont les risques pour les personnes végétariennes/végétaliennes équilibrant mal leur régime? Et à l’inverse, pour les régimes omnivores, est-il possible d’être en excès de protéine? Avec quelles conséquences?
En théorie manquer de protéines expose à de nombreuses conséquences : fatigue, perte de cheveux, ongles cassants, fonte de la masse musculaire, fragilité du système immunitaire, etc.
Mais en pratique, comme nous venons de le voir un peu plus haut, la grande majorité d’entre nous mange suffisamment de protéines, sans même y faire attention.
Prenons quelques aliments contenant des protéines végétales à titre d’exemple[50] :
Protéines (g/100g) | Kcal/100g | |
---|---|---|
Amandes | 25,4 | 634 |
Endives (crues) | 1 | 17,4 |
Haricots verts (cuits) | 1,35 | 33,3 |
Lentilles (cuites) | 8,1 | 112 |
Mâche | 2 | 20,9 |
Noix | 14,7 | 698 |
Patates douces (cuites) | 1,69 | 79,1 |
Petits pois (cuits) | 5,18 | 70,8 |
Riz (cuit) | 3,5 | 156 |
Tofu | 11,5 | 125 |
Les quantités de protéines apportées par les quelques plats suivants sont loin d’être négligeables, surtout si l’on prend en compte l’apport calorique.
Pour le déjeuner :
Pour le dîner :
Pour une journée ces 4 plats représentent 78,8g de protéine pour 1595 Kcal.
Si l’on prend le minimum recommandé (0,8g/k/j), une telle quantité suffit pour un adulte pesant 98 kilos.
La consommation calorique moyenne en France[40] étant d’environ 1900 Kcal/j chez les femmes et 2475/j chez les hommes, un tel apport énergétique est insuffisant pour la majorité des adultes et ne prend pas en compte le petit déjeuner, les accompagnements, desserts ou collations.
Une personne qui chercherait à satisfaire ses besoins uniquement via des plantes n’aurait aucun problème à obtenir les protéines dont elle a besoin.
Hormis les sportifs qui ne prêteraient pas assez d’attention à leur diète, ou les végétariens/végétaliens “débutants” qui ne savent pas équilibrer leur régime, il n’existe quasiment pas de risque de souffrir d’une carence en acides aminés.
Il est en revanche beaucoup plus fréquent de constater des consommations riches voir très élevées en protéines, en particulier chez les sportifs qui prennent des compléments alimentaires.
Toutefois, il n’existe pas de limite précise au-delà de laquelle la consommation de protéine présente des risques pour la santé.
Et la diversité des études sur le sujet entretien le doute.
Une étude Danoise[51] suggère ainsi qu’une quantité de 3 grammes de protéine par kilo et par jour pourrait améliorer les performances sportives, sans présenter de risque pour la santé.
Une autre étude[52] a conclu qu’une intoxication due à la surconsommation de protéine survient lorsque les apports avoisinent les 5g par kilo et par jour, ou lorsque les protéines représentent plus de 35% de l’apport calorique total.
Un excès dans de telles proportions a pour conséquence nausées, diarrhées, fatigue, hypertension, et un excès d’acides aminés, d’ammoniac et d’insuline dans le sang. Mais il reste extrêmement rare, et renvoi plus à un cas d’école appelé “syndrome de la famine du lapin”[53] ou “mal du caribou”.
Malgré les controverses scientifiques, quelques actions simples peuvent suffire à prévenir les inconvénients d’un excès de protéines.
Les reproches fais de manière général aux régimes riches en protéine sont en effet les mêmes que ceux adressés aux régimes riches en viande et en produit laitiers (nous n’avons encore jamais entendu parler d’excès de protéines végétales).
Pour vous en prévenir nous vous recommandons :
Voici un tableau récapitulatif de la teneur en protéine pour de nombreux aliments[50,55] :
Types d’aliment | Aliments | g/100g |
---|---|---|
Algues | Chlorella | 60 |
Algues | Spiruline | 50-70 |
Compléments alimentaires | Levure alimentaire | 48 |
Produits laitiers (fromages) | Parmesan | 39,4 |
Charcuterie | Viande de grisons | 37,4 |
Viandes | Escalope de jambon | 36 |
Produits laitiers | Lait en poudre (écrémé) | 35,8 |
Légumineuses | Soja Jaune | 35 |
Légumineuses | Farine de Soja (sèche) | 35 |
Produits laitiers (fromages) | Edam | 32,6 |
Viandes | Bœuf (braisé) | 32,1 |
Viandes | Escalope de veau | 31 |
Viandes | Poitrine de poulet cuite (sans peau) | 31 |
Viandes | Épaule d’agneau | 30,5 |
Céréales | Seïtan | 30 |
Poissons | Sardine (grillée) | 30 |
Viandes | Bœuf bourguignon | 30 |
Viandes | Épaule de porc | 30 |
Poissons | Thon (cuit) | 29,9 |
Produits laitiers | Lait en poudre (demi-écrémé) | 29,1 |
Viandes | Oie (rôti) | 29,1 |
Viandes | Côtelette de porc | 29 |
Viandes | Poulet (rôti) | 28,8 |
Viandes | Escalope de dinde | 28,5 |
Viandes | Filet de veau | 28,4 |
Produits laitiers (fromages) | Emmental | 28,2 |
Produits laitiers (fromages) | Maroilles | 28,2 |
Produits laitiers (fromages) | Comté | 28,1 |
Produits laitiers | Lait en poudre | 27,7 |
Viandes | Bifteck | 27,6 |
Viandes | Filet de porc | 27,5 |
Viandes | Rosbif | 27,4 |
Graines/oléagineux | Cacahuète (grillée) | 27,3 |
Produits laitiers (fromages) | Gruyère | 27,2 |
Abats | Rognon de boeuf cuit | 27,1 |
Légumineuses | Fève | 26,12 |
Charcuterie | Jambon sec (dégraissé, découenné) | 26,6 |
Produits laitiers (fromages) | Beaufort | 26,6 |
Charcuterie | Saucisson sec | 26,5 |
Abats | Foie d’agneau cuit | 26,4 |
Viandes | Dinde (rôtie) | 26,4 |
Viandes | Steak haché (25% MG) | 26,3 |
Charcuterie | Saucisson sec pur porc | 26,2 |
Viandes | Cuisse de poulet (rôtie) | 26,2 |
Viandes | Poulet blanc | 26,2 |
Viandes | Filet mignon | 26,1 |
Viandes | Steak haché 10% MG) | 26,1 |
Compléments alimentaires | Germe de blé | 26 |
Légumineuses | Lentille | 25,38 |
Graines/oléagineux | Cacahuète (arachides) | 25,8 |
Viandes | Côtelette d’agneau | 25,7 |
Produits laitiers (fromages) | Cheddar | 25,5 |
Abats | Rognon de porc cuit | 25,4 |
Légumineuses | Haricot mungo | 24,54 |
Charcuterie | Rosette | 24,9 |
Graines/oléagineux | Pistache (grillée) | 24,9 |
Produits laitiers (fromages) | Mimolette | 24,9 |
Produits laitiers (fromages) | Gouda | 24 |
Charcuterie | Coppa | 23,9 |
Charcuterie | Lardon nature cuit | 23,8 |
Viandes | Gigot d’agneau | 23,8 |
Poissons | Thon | 23,7 |
Poissons | Maquereau | 23,6 |
Produits laitiers (fromages) | Morbier | 23,6 |
Produits laitiers (fromages) | Munster | 23,4 |
Viandes | Canard (rôti) | 23,3 |
Crustacés | Coquille Saint-Jacques | 23,2 |
Produits laitiers (fromages) | Crottin de chèvre (lait cru) | 23,2 |
Poissons | Merlan (frit) | 23,1 |
Viandes | Travers de porc (braisé) | 23,1 |
Charcuterie | Filet de bacon cuit | 23 |
Légumineuses | Fenugrec | 23 |
Poissons | Espadon (cuit) | 22,9 |
Poissons | Saumon (cuit) | 22,7 |
Poissons | Truite arc-en-ciel d’élevage (cuite) | 22,4 |
Crustacés | Homard cuit | 22,1 |
Légumineuses | Haricot | 21,70 |
Charcuterie | Jambon de volaille | 21,4 |
Crustacés | Crevette cuite | 21,4 |
Poissons | Cabillaud (cuit) | 21,4 |
Poissons | Merlu (cuit) | 21,2 |
Charcuterie | Chorizo | 21,1 |
Charcuterie | Jambon cuit supérieur | 21,1 |
Charcuterie | Saucisse de Francfort | 21,1 |
Poissons | Flétan | 21,1 |
Charcuterie | Saucisse Alsacienne fumée | 21 |
Légumineuses | Haricot sec | 21 |
Poissons | Églefin | 20,9 |
Poissons | Merlan (vapeur) | 20,9 |
Produits laitiers (fromages) | Reblochon | 20,8 |
Crustacés | Bulot ou Buccins cuits | 20,5 |
Crustacés | Crabe ou tourteau cuit | 20,5 |
Produits laitiers (fromages) | Crottin de chèvre | 20,5 |
Viandes | Lapin | 20,5 |
Graines/oléagineux | Tournesol | 20,2 |
Poissons | Daurade grise | 20,1 |
Poissons | Hareng (grillé) | 20,1 |
Produits laitiers (fromages) | Camembert (lait cru) | 20 |
Poissons | Saumon (élevage) | 19,9 |
Produits laitiers (fromages) | Mozzarella | 19,9 |
Boissons | Cacao en poudre (non sucré) | 19,8 |
Graines/oléagineux | Noix de cajou (grillée) | 19,8 |
Produits laitiers (fromages) | Fromage bleu d’Auvergne | 19,7 |
Produits laitiers (fromages) | Brie | 19,6 |
Produits laitiers (fromages) | Coulommiers | 19,4 |
Produits laitiers (fromages) | Gorgonzola | 19,4 |
Poissons | Merlan | 19,1 |
Produits laitiers (fromages) | Roquefort | 19,1 |
Légumineuses | Tempeh | 19 |
Poissons | Cabillaud (vapeur) | 18,6 |
Produits laitiers (fromages) | Fromage bleu au lait de chèvre | 18,6 |
Charcuterie | Andouille | 18,4 |
Charcuterie | Salami | 18,1 |
Charcuterie | Jambon cuit de Paris | 18 |
Produits laitiers (fromages) | Fromage bleu de Bresse | 17,9 |
Herbes et épices | Cumin | 17,8 |
Graines/oléagineux | Sésame | 17,7 |
Crustacés | Moule cuite | 17,1 |
Produits laitiers (fromages) | Fromage type Feta | 17,1 |
Boissons | Café en poudre | 17 |
Céréales | Avoine | 16,89 |
Abats | Cœur d’agneau cuit | 16,7 |
Oeufs | Jaune d’œuf (cuit) | 16,5 |
Graines/oléagineux | Noisette | 16,4 |
Abats | Cœur de bœuf cuit | 16,3 |
Produits laitiers (fromages) | Fromage de chèvre frais (lait pasteurisé) | 16,1 |
Oeufs | Jaune d’œuf | 16 |
Charcuterie | Saucisse de Montbéliard | 15,7 |
Produits laitiers (fromages) | Feta de brebis | 15,5 |
Crustacés | Bigorneau | 15,4 |
Poissons | Colin d’Alaska | 15,3 |
Charcuterie | Terrine de canard | 15,2 |
Charcuterie | Rillettes de viande (autre que pur porc) | 15,1 |
Céréales | Seigle | 14,76 |
Céréales | Amarante | 14,45 |
Charcuterie | Lardon fumé cuit | 14,7 |
Charcuterie | Pâté de campagne | 14,7 |
Graines/oléagineux | Noix (séchée) | 14,7 |
Charcuterie | Saucisson à l’ail | 14,6 |
Pains et biscottes | Gressin | 14,5 |
Charcuterie | Rillettes de porc | 14,3 |
Charcuterie | Mortadelle | 14,1 |
Graines/oléagineux | Noix du brésil | 14,1 |
Céréales petit déjeuner | Céréales “équilibres” aux fruits | 14 |
Céréales | Quinoa | 13,10 |
Oeufs | Oeuf brouillé | 13,8 |
Oeufs | Oeuf au plat | 13,8 |
Oeufs | Oeuf dur | 13,5 |
Produits laitiers (fromages) | Fromage de chèvre frais (lait cru) | 13,1 |
Céréales | Orge | 12,48 |
Céréales | Blé | 12,34 |
Céréales | Boulgour | 12,29 |
Céréales petit déjeuner | Céréales “équilibres” natures | 12,7 |
Produits laitiers (fromages) | Saint-Marcelin | 12,7 |
Charcuterie | Saucisse de Strasbourg | 12,5 |
Oeufs | Oeuf poché | 12,5 |
Herbes et épices | Coriandre | 12,4 |
Oeufs | Oeuf à la coque | 12,3 |
Oeufs | Oeuf | 12,3 |
Pains et biscottes | Biscotte complète | 12,2 |
Abats | Cervelle de porc braisée | 12,1 |
Charcuterie | Cervelas | 12 |
Céréales | Sorgho | 11,30 |
Charcuterie | Pâté en croûte | 11,9 |
Céréales petit déjeuner | Céréales “équilibres” au chocolat | 11,8 |
Légumineuses | Tofu | 11,5 |
Céréales petit déjeuner | Muesli floconneux aux fruits ou fruits secs (sans sucre ajouté) | 11,3 |
Céréales | Millet | 11,02 |
Herbes et épices | Poivre noir (moulu) | 10,9 |
Charcuterie | Pâté de foie de porc | 10,6 |
Oeufs | Blanc d’œuf (cuit) | 10,3 |
Céréales | Sarrasin | 10 |
Produits laitiers (fromages blancs) | Fromage frais type petit suisse demi-écrémé | 9,85 |
Produits laitiers (fromages blancs) | Fromage frais type petit suisse 0% | 9,9 |
Graines/oléagineux | Noix de pécan | 9,3 |
Graines/oléagineux | Noix de macadamia | 9,3 |
Pains et biscottes | Pain (baguette courante) | 9,3 |
Céréales petit déjeuner | Muesli floconneux aux fruits ou fruits secs | 9 |
Pains et biscottes | Pain complet | 9 |
Céréales petit déjeuner | Grains de blé soufflés chocolatés | 8,82 |
Herbes et épices | Gingembre (moulu) | 8,9 |
Légumineuses | Pois chiches (cuit) | 8,8 |
Pains et biscottes | Pain de campagne | 8,8 |
Pains et biscottes | Pain au lait | 8,7 |
Poissons | Poisson pané (frit) | 8,6 |
Céréales petit déjeuner | Muesli croustillant au chocolat | 8,5 |
Légumineuses | Pois cassé (cuit) | 8,5 |
Légumineuses | Haricot rouge (cuit) | 8,5 |
Légumineuses | Haricot blanc (cuit) | 8,4 |
Légumineuses | Lentille (cuite) | 8,2 |
Pains et biscottes | Pain de mie | 8,2 |
Pains et biscottes | Pain de seigle et froment | 8,1 |
Céréales | Maïs | 8 |
Chocolat | Chocolat blanc (tablette) | 8 |
Chocolat | Barre chocolatée aux fruits secs | 7,71 |
Chocolat | Chocolat au lait (tablette) | 7,68 |
Produits laitiers (fromages blancs) | Fromage battu demi-écrémé | 7,54 |
Céréales petit déjeuner | Muesli croustillant aux fruits ou fruits secs | 7,51 |
Chocolat | Chocolat noir 70% cacao (tablette) | 7,37 |
Herbes et épices | Ail | 7,9 |
Pains et biscottes | Pain pita | 7,6 |
Céréales petit déjeuner | Multi-céréalies soufflées | 7,5 |
Céréales petit déjeuner | Pétales de maïs nature | 7,5 |
Produits laitiers (fromages blancs) | Fromage blanc battu 0% | 7,4 |
Céréales | Riz | 7,08 |
Céréales petit déjeuner | Riz soufflé nature | 6,68 |
Chocolat | Pâte à tartiner chocolat et noisette | 6,64 |
Chocolat | Chocolat noir aux fruits secs (tablette) | 6,52 |
Charcuterie | Foie gras de canard | 6,9 |
Pains et biscottes | Pain blanc | 6,9 |
Crustacés | Clam, Prairie ou Palourde | 6,8 |
Crustacés | Huître creuse | 6,8 |
Produits laitiers (fromages blancs) | Fromage blanc battu lait entier | 6,8 |
Légumineuses | Haricot sec cuit | 6,6 |
Céréales | Riz sauvage | 6,5 |
Céréales petit déjeuner | Grains de blé soufflés au miel ou caramel | 6,5 |
Céréales petit déjeuner | Pétales de maïs glacés au sucre | 6 |
Légumes | Petit pois | 5,42 |
Céréales petit déjeuner | Riz soufflé au chocolat | 5,26 |
Légumes | Petit pois (cuit) | 5,18 |
Pains et biscottes | Blini | 5,8 |
Pâtes et semoules | Pâtes aux œufs (cuites) | 5,8 |
Légumineuses | Fève (cuite) | 5,1 |
Céréales petit déjeuner | Boules de maïs soufflés au miel | 5 |
Pâtes et semoules | Gnocchi | 5 |
Pâtes et semoules | Pâtes aux blés complet (cuites) | 5 |
Produits laitiers | Lait de brebis (entier) | 5 |
Produits laitiers (desserts) | Île flottante | 4,67 |
Produits laitiers (desserts) | Crème dessert au chocolat | 4,61 |
Produits laitiers (desserts) | Crème caramel | 4,41 |
Produits laitiers (desserts) | Crème brûlée | 4,33 |
Charcuterie | Quenelle naturelle | 4,9 |
Chocolat | Chocolat noir 40% cacao (tablette) | 4,9 |
Pâtes et semoules | Vermicelle de riz | 4,8 |
Céréales petit déjeuner | Pétales de blé chocolats | 4,5 |
Produits laitiers (yaourts) | Yaourt brassé | 4,4 |
Produits laitiers (yaourts) | Yaourt nature | 4 |
Produits laitiers (yaourts) | Yaourt au lait partiellement écrémé | 4 |
Chocolat | Barre à la noix de coco enrobée de chocolat | 3,99 |
Légumineuses | Haricot mungo (cuit) | 3,81 |
Pâtes et semoules | Couscous | 3,79 |
Produits laitiers (desserts) | Crème dessert à la vanille | 3,64 |
Fruits | Figue (séchée) | 3,37 |
Pommes de terre | Pomme de terre dauphine (cuite) | 3,35 |
Produits laitiers | Lait de chèvre (entier, UHT) | 3,15 |
Fruits | Abricot (séché) | 3,14 |
Herbes et épices | Cannelle | 3,9 |
Herbes et épices | Raifort | 3,9 |
Produits laitiers (desserts) | Crème dessert allégée en matière grasse | 3,8 |
Charcuterie | Quenelle en sauce | 3,6 |
Herbes et épices | Menthe | 3,6 |
Céréales | Riz complet (cuit) | 3,5 |
Produits laitiers (yaourts) | Yaourt au lait de chèvre partiellement écrémé | 3,5 |
Produits laitiers (yaourts) | Yaourt au lait entier au bifidus | 3,5 |
Produits laitiers (yaourts) | Yaourt au lait entier, aux fruits et sucré | 3,5 |
Céréales | Maïs (cuit) | 3,4 |
Céréales | Riz rouge (cuit) | 3,4 |
Légumes | Asperge | 3,4 |
Herbes et épices | Cerfeuil | 3,3 |
Produits laitiers (desserts) | Viennois ou liégeois | 3,3 |
Produits laitiers (yaourts) | Yaourt nature sucré | 3,3 |
Produits laitiers | Lait de vache (entier, UHT) | 3,2 |
Graines/oléagineux | Châtaigne (grillée) | 3,1 |
Herbes et épices | Basilic | 3,1 |
Produits laitiers (yaourts) | Yaourt aromatisé et sucré | 3,1 |
Fruits | Banane (séchée) | 3 |
Herbes et épices | Persil | 3 |
Produits laitiers (desserts) | Crème anglaise | 2,76 |
Produits laitiers (desserts) | Crème chantilly | 2,26 |
Fruits | Raisin sec | 2,9 |
Légumes | Artichaut (cuit) | 2,9 |
Légumes | Épinard | 2,9 |
Produits laitiers (desserts) | Crème pâtissière | 2,9 |
Légumes | Artichaut | 2,8 |
Légumes | Betterave rouge | 2,8 |
Légumes | Radis noir | 2,8 |
Fruits | Datte (séchée) | 2,7 |
Légumes | Cœur de palmier | 2,7 |
Légumes | Épinard (cuit) | 2,7 |
Pommes de terre | Pomme de terre rissolée | 2,7 |
Légumes | Asperge (cuite) | 2,6 |
Légumes | Chou de Bruxelles | 2,6 |
Céréales | Riz blanc (cuit) | 2,5 |
Légumes | Champignon de Paris | 2,4 |
Légumes | Chou-fleur | 2,4 |
Fruits | Pruneau (séché) | 2,3 |
Fruits | Fruit de la passion | 2,2 |
Légumes | Brocoli (cuit) | 2,1 |
Légumes | Mâche | 2 |
Légumes | Oseille | 2 |
Légumes | Poireau | 2 |
Légumes | Topinambour (cuit) | 2 |
Pommes de terre | Pomme de terre (cuite) | 2 |
Fruits | Mûre (mûrier) | 1,37 |
Légumes | Échalote | 1,9 |
Légumes | Avocat | 1,8 |
Légumes | Bette (cuite) | 1,8 |
Légumes | Chou-fleur (cuit) | 1,8 |
Légumes | Oseille (cuite) | 1,8 |
Pommes de terre | Pomme de terre (vapeur) | 1,8 |
Légumes | Chou | 1,7 |
Légumineuses | Haricot vert (cuit) | 1,7 |
Légumes | Choux rouge | 1,6 |
Légumes | Cresson | 1,6 |
Légumes | Patate douce (cuite) | 1,6 |
Céréales petit déjeuner | Flocon d’avoine cuit à l’eau | 1,5 |
Fruits | Citron (zeste) | 1,5 |
Fruits | Framboise | 1,4 |
Fruits | Nectarine (pulpe et peau) | 1,4 |
Pâtes et semoules | Polenta | 1,4 |
Fruits | Cerise | 1,3 |
Fruits | Figue | 1,3 |
Légumes | Courgette | 1,3 |
Légumes | Laitue | 1,3 |
Fruits | Banane | 1,2 |
Légumes | Céleri | 1,2 |
Fruits | Groseille | 1,1 |
Fruits | Kiwi | 1,1 |
Légumes | Courgette (cuite) | 1,1 |
Légumes | Fenouil (cuit) | 1,1 |
Fruits | Grenade | 1,06 |
Légumes | Endive | 1 |
Fruits | Orange | 0,95 |
Fruits | Fraise | 0,75 |
Fruits | Mirabelle | 0,72 |
Boissons | Jus d’orange | 0,71 |
Fruits | Melon | 0,71 |
Fruits | Myrtille | 0,64 |
Fruits | Kaki | 0,62 |
Fruits | Papaye | 0,55 |
Boissons | Nectar d’abricot | 0,41 |
Fruits | Poire (pulpe et peau) | 0,38 |
Fruits | Coing | 0,36 |
Fruits | Pomme (pulpe et peau | 0,36 |
Boissons | Jus d’ananas | 0,35 |
Boissons | Nectar multifruit | 0,29 |
Boissons | Jus de raisin | 0,18 |
Fruits | Abricot | 0,9 |
Fruits | Cassis | 0,9 |
Fruits | Mûre (ronçe) | 0,9 |
Fruits | Pêche (pulpe et peau) | 0,9 |
Légumes | Navet | 0,9 |
Fruits | Citron | 0,8 |
Fruits | Clémentine | 0,8 |
Fruits | Litchi | 0,8 |
Fruits | Prune (reine-claude) | 0,8 |
Légumes | Aubergine (cuite) | 0,8 |
Légumes | Carotte | 0,8 |
Légumes | Choux rouge (cuit) | 0,8 |
Légumes | Poireau (cuit) | 0,8 |
Légumes | Tomate | 0,8 |
Fruits | Citron vert | 0,7 |
Fruits | Mangue | 0,7 |
Fruits | Pêche (pulpe) | 0,7 |
Légumes | Carotte (cuite) | 0,7 |
Légumes | Navet (cuit) | 0,7 |
Légumes | Potiron | 0,7 |
Légumes | Radis rouge | 0,7 |
Fruits | Pastèque | 0,6 |
Fruits | Raisin blanc | 0,6 |
Légumes | Endive (cuite) | 0,6 |
Légumes | Potiron (cuit) | 0,6 |
Fruits | Raisin noir | 0,5 |
Légumes | Concombre | 0,5 |
Boissons | Jus multifruit | 0,4 |
Fruits | Ananas | 0,4 |
Miel | Miel | 0,4 |
Boissons | Thé infusé (non sucré) | 0,075 |
Viandes | Veau (rôti) | 21 |
J’espère que ces deux premiers points ont répondu aux questions les plus courantes, et vous ont permis d’y voir plus clair ou de vous faire votre opinion.
Les éléments apportés penchent en faveur des protéines animales, notamment en ce qui concerne la qualité (elles sont plus équilibrées en acides aminés, un peu mieux digestibles), même si sur certains points les protéines végétales font jeu égal (cuisson, régulation de l’appétit).
Les produits d’origines animales permettent également de trouver plus facilement des protéines en quantité.
Non avons toutefois constaté que les besoins en protéines, notamment chez les personnes sédentaires, sont relativement bas, et peuvent être couverts quel que soit le régime alimentaire (tant qu’un apport suffisant en calories est assuré).
De plus, les exemples de sportifs de haut niveau végétariens ou végans ne manquent pas. A priori il donc est tout à fait faisable de se contenter de protéines végétales et d’être en forme, sans risque de carences.
Impossible de s’arrêter en si bon chemin.
D’accord les protéines animales ont l’avantage d’un point de vue “théorique”, mais comment est ce que cela se traduit en pratique au quotidien? Manger peu de viande, être végétarien, est-ce vraiment compliqué?
On s’est intéressé à ce qui concerne directement les protéines, mais d’autres facteurs plus larges doivent aussi être en compte (impact sur notre santé, sur l’environnement).
Si cette première partie vous a plus, si vous avez une question ou une remarque, faites le nous savoir en laissant un commentaire ;). Et si vous voulez poursuivre la lecture vers la Partie II, c’est par ici!
Sources :
4 Comments
bonjour
et combien (en gr) de glucide par jours ? ca se compte en gr par kilo de poids ?
Bonjour
Merci pour votre article qui permet de mieux comprendre les différences entre prot animales et végétales.
J’ai deux question:
– est ce que l’excès de consommation de proteines animales peut être dangereux pour la santé?
– il y a t il un plus grand risque d’obésité chez une personne consommant des proteines animales que végétales?
–
Merci pour cet article rationnel, complet et neutre.
Je croyais en savoir suffisamment et j’ai pourtant appros de nouvelles choses.
Bonjour Peter,
Content que cet article ait pu vous en apprendre d’avantage :)