Pour ce second épisode du podcast Fitness Heroes, nous accueillons Anthony Berthou ! Expert en micronutrition, nous lui avons demandé comment prendre soin de notre flore intestinale pour une meilleure santé, et quels peuvent être les aliments à privilégier au petit déjeuner pour maintenir un niveau d’énergie constant tout au long de la journée. Nous reviendrons également sur le concept d’écologie de la nutrition et l’importance des circuits d’alimentation courts.
« L’épigénétique est la discipline de la biologie qui étudie les mécanismes moléculaires qui modulent l’expression du patrimoine génétique en fonction du contexte. » (Wikipédia)
Tout notre patrimoine génétique (46 chromosomes hérités de nos parents, comprenant quelques 25 000 gènes) est contenu dans chacune de nos cellules. En revanche, ces informations ne sont pas utilisées de la même façon, selon qu’il s’agisse d’un neurone, d’une cellule du foie ou de la peau ! L’épigénétique s’intéresse à la façon dont les gènes sont utilisés, ou pas, par une cellule. Les modifications épigénétiques éventuelles sont réversibles, contrairement aux mutations ADN.
« La cétose est un état du métabolisme caractérisé par l’accumulation de corps cétoniques dans l’organisme, et notamment dans le sang (hypercétonémie). Les corps cétoniques sont trois métabolites — l’acétylacétate, le β-D-hydroxybutyrate et l’acétone — produits par un processus de production d’énergie appelé « cétogenèse ». Ce processus se fait dans le foie à partir de la dégradation des lipides, et plus particulièrement des acides gras, lorsque l’organisme ne dispose plus de réserves suffisantes en glucides, et notamment en glucose. » (Wikipédia)
La fonction principale du foie est d’éliminer les molécules étrangères, les « xénobiotiques », et de filtrer le sang. L’augmentation de la toxicité de notre environnement est malheureusement de plus en plus importante depuis plusieurs décennies, nous confrontant de façon toujours plus fréquente aux xénobiotiques : médicaments (ce qui comprend les antibiotiques contenus dans les viandes animales industrielles), alcool, tabac, pilules contraceptives, pesticides et herbicides (la France dispose d’un des meilleur palmarès dans ce domaine), gaz d’échappement, métaux lourds, phtalates, bisphénol A, additifs alimentaires, solvants et autres détergents… Le processus de filtration que permet notre foie est efficace mais en cas de mauvais fonctionnement ou d’un trop grand excès de xénobiotiques, il peut s’avérer bénéfique de soulager ce processus, notamment grâce à certains aliments : on parle alors de « cure de détoxication » ou de « détoxication hépatique ».
Le concept redevient tendance ces dernières années, mais il remonte tout de même aux années 80. Au carrefour de plusieurs disciplines scientifiques, l’écologie de la nutrition étudie les conséquences globales de nos modes alimentaires et évalue leur viabilité à plus ou moins long terme. Notre alimentation quotidienne n’impacte pas uniquement notre santé, mais aussi l’environnement, les relations sociales et a des incidences économiques majeures. De la production à la consommation des aliments, en passant par le stockage, le transport ou le conditionnement et l’élimination des déchets, l’écologie de la nutrition étudie toutes les étapes du système alimentaire, pour mieux analyser et comprendre toutes les interactions engendrées par la façon dont nous nous nourrissons.
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants (bactéries ou levures) qui, en quantité suffisante (donc pris en complément alimentaire généralement), peuvent bénéficier à notre santé en améliorant notamment l’équilibre de la flore intestinale. Pour être efficaces, ils doivent cependant traverser la barrière gastrique en quantité suffisante et surtout arriver vivants dans l’intestin. Tout le monde n’a pas non plus besoin de probiotiques, mais ils peuvent aider si votre hygiène de vie n’est pas optimale.
Anthony Berthou est conférencier auprès des professionnels de santé et du sport, enseignant à l’École Polytechnique de Lausanne et en université (Lausanne, Évry, Rennes, Angers), consultant en nutrition et sport-santé. Ancien membre de l’équipe de France junior de triathlon, il intervient depuis plus de 10 ans auprès de nombreuses équipes de France et Olympique.
Nutritionniste spécialisé en micronutrition et en sport-santé, il partage sur son blog ses réflexions et sa passion autour des trois piliers fondamentaux de la Santé : promouvoir une nutrition-plaisir respectueuse de la santé associée à une activité physique régulière, en pleine conscience.
4 Comments
J’ai apprécié la première partie de l’entretien, mais j’ai été moins convaincu par les commentaires sur le régime cétogène et la cétose.
La cétose nutritionnelle n’est ni acidifiante ni exceptionnelle. La cétose, au sens production de corps cétoniques a lieu dès lors que l’énergie glucose est insuffisante pour couvrir les besoins instantanés. Les cellules musculo-sequeletiques peuvent brûler les acides gras libres mais pas le cerveau pour faire simple, d’où la production de corps cétoniques. Savez-vous que le cerveau fonctionne sur un mix énergétique glucose et cétones proportionnellement au taux de glucose sanguin? Le concept de cétose que l’on opposerai au glucose n’a pas vraiment de sens. Si vous courrez ajeun , je vous garantie que votre cerveau fonctionnera en corps cétoniques, les muscles utilisant le glycogène de manière intensive, la néoglucogénèse servant à alimenter la béta-oxydation qui prend progressivement le relai du glycogène (car il faut toujours un peu de glucose pour brûler les graisses « Fats burn in the flame of carbohydrates ») . Il est couramment admis que certains tissus consomment majoritairement des corps cétoniques, notamment au niveau du coeur… La cétose n’est pas plus exceptionnelle que l’est le destockage des graisses physiologiques qui se produit de manière naturelle pourvu que l’on soit métaboliquement flexible, sinon nous serions tous obèses de nos graisses accumulées…
Enfin un régime cétogène constitué de 20% de protéines n’est pas acidifiant tout comme le régime dit classique, si la personne consomme par ailleurs des légumes verts.
A votre dispo pour en discuter. En tout cas bravo pour ce site clair et motivant.
Impossible d’écouter le podcast, dommage. Il y a le même problème avec le premier épisode, mais il est sur youtube donc on peut quand même le voir !
Hello,
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Super intéressant, comme l’épisode 1. J’espère qu’il y aura encore des podcast car je trouve ce format vraiment sympa.